Satory - projection début du siècle à demain... AeriastorIA
Du
faste de Louis XIV aux hangars militaires, le plateau de Satory s'apprête à
vivre une transformation sans précédent. Ce site chargé d'histoire, longtemps
forteresse de la Défense, est en passe de devenir le nouveau laboratoire urbain
de l'Île-de-France, le 8e quartier mixte de Versailles, mêlant innovation,
industrie militaire et vie résidentielle.
De
la Ferme Royale au Camp d'Armes
L'histoire de
Satory est une chronique de l'appropriation par le pouvoir. Simple terre
agricole au Moyen Âge, elle est intégrée en 1685 par Louis XIV
au Grand Parc de Versailles, servant alors de ferme. La Révolution française la
disperse brièvement comme bien national, avant que Napoléon ne la
rachète en 1810, scellant son destin militaire.
C'est au XIXe
siècle que l'emprise de l'Armée devient totale :
·1834 : Installation des premiers champs de manœuvres.
·1864 : L'Armée acquiert la totalité du plateau, marquant le
début d'une vocation militaire ininterrompue.
Satory est
également un lieu de mémoire sombre. En 1871, le camp sert de lieu de
détention pour des milliers de Communards. Par la suite, il accueille
des événements aussi variés que les épreuves de tir des Jeux olympiques de
1900 et l'installation de la Section Technique de l'Armée de Terre
(STAT).
Le
Cœur de la Défense : Un Pôle Militaro-Industriel d'Actualité
Aujourd'hui,
Satory n'est pas qu'une caserne isolée entre la N12 et la forêt. Il est un pôle
majeur de l'industrie de la Défense et de l'innovation technologique.
Le quartier
de Satory-Ouest est un lieu de synergie unique, hébergeant des géants de
l'armement terrestre comme Nexter Systems et Robotics (spécialisés dans
les véhicules blindés), aux côtés d'acteurs de l'industrie civile comme le
groupe PSA. Bien sûr, une partie des locaux du Ministère de la
Défense y est toujours installée.
Naissance
du 8e Quartier : Le Grand Projet de la Décennie
Le plateau de
Satory s'engage dans une mutation urbaine "gigantesque" pour
créer le 8e quartier de Versailles, un projet intégré à l'Opération
d'Intérêt National (OIN) Paris-Saclay. Le défi est de transformer ce
territoire, longtemps hors de la ville, en une "ville dans la ville"
accueillant une communauté de 15 000 personnes.
Un Avenir
Mixte et Ambitieux
L'objectif
est clair : construire un quartier mixte, résidentiel et orienté vers
l'avenir :
·Logements et Population : Le projet prévoit l'accueil de plus de 10 000 nouveaux
habitants dans environ 4 200 logements d'ici à 2035, avec une
exigence de mixité sociale (30% de logements sociaux).
·Innovation et Mobilité : Satory-Ouest est conçu comme un laboratoire grandeur nature
pour les "mobilités du futur". Le pôle s'articulera autour
d'organismes de recherche et d'innovation comme l'Université Gustave Eiffel et
l'ITE VEDECOM.
·Connexion Grand Paris : La colonne vertébrale du nouveau quartier sera la Gare
Versailles Satory sur la Ligne 18 du Grand Paris Express, dont la
mise en service est prévue pour 2030.
Défi et
Calendrier : "Une Pression Forte"
Le chantier
est déjà lancé, avec des travaux préparatoires dans la parcelle « Lisière »,
qui incluent la dépollution chimique et pyrotechnique du site, avant la
viabilisation et la construction des premières voiries d'ici 2026.
Le préfet des
Yvelines a souligné l'enjeu majeur de cette transformation : "C’est
un moment unique qu’il ne faut pas rater. Nous avons une pression forte."
Les acteurs du projet sont invités à communiquer pour éviter de créer un Satory
divisé, tel un "Berlin Ouest - Berlin Est", et garantir un cadre de
vie de haute qualité aux futurs résidents.
Le destin de
Satory est donc double : renforcer son rôle dans la défense nationale tout en
se réinventant comme un modèle urbain durable et connecté.
L'aérodrome de Toussus-le-Noble, renommé en février 2025 Aérodrome de
Paris-Saclay-Versailles, est un lieu chargé d'histoire, considéré comme
l'un des berceaux de l'aviation française. Ce patrimoine exceptionnel, où des
pionniers comme Robert Esnault-Pelterie et les frères Farman ont laissé leur
empreinte au début du XXe siècle, mérite toute l'attention.
Nous avions attiré l'attention du risque de perte de visibilité toponymique dans notre article : Aeriastory: Vox populi, vox Dei
C'est dans cette perspective que des acteurs locaux, comme l'association Aériastory,
s'engagent. Reconnue « d’intérêt général », Aériastory a pour mission la
valorisation et la préservation de ce patrimoine aéronautique sous diverses
formes : culturelle, événementielle et médiatique, s’adressant à tout public.
Basée à Toussus-le-Noble, l'association constitue un centre d’échange de
compétences, de savoirs et d’idées entre ses membres, avec un intérêt
particulier pour l'histoire de l'aviation française née autour du plateau de
Saclay.
Une Saison Patrimoniale 2025 Souhaitée Riche et Active
Les Journées Européennes du Patrimoine en septembre 2025 auraient pu marquer, comme chaque année, un temps fort pour le site. L'Aérodrome de
Paris-Saclay-Versailles, cette année, avait ouvert ses portes le dimanche 21
septembre pour une journée de découverte de ses coulisses. Selon les informations recueillis, il semblerait qu’il
n’y avait pas foule.
En parallèle, indépendamment l'Aéro Touring Club de France (ATCF) avait
organisé dans ses locaux, sa Grande Fête Annuelle et portes ouvertes le samedi 20 septembre 2025, proposant
un programme familial et varié autour d’animations, des démonstrations, et une
soirée festive avec concert ont complété le tableau
Le Défi de la Valorisation et de la Collaboration
Si ces initiatives témoignent d'une volonté de rendre hommage à cette
plateforme, Son passé glorieux semble avoir été omis de ces Journées Européennes du
Patrimoine. La richesse historique de cette plateforme aéronautique de
Toussus-le-Noble est telle qu'elle soulève la question de l'exhaustivité de sa
valorisation, surtout pour une telle manifestation patrimoniale.
Nous pensons qu’il est légitime de s'interroger sur la manière d'assurer
une meilleure synergie entre toutes les entités concernées par l'histoire de l’aéronautique
du plateau de Saclay. En effet,
l'implication de structures comme Aériastory, spécialisée dans la mémoire de ce
berceau de l'aviation, aurait pu enrichir davantage le contenu, lors de ces
journées importantes.
Alors que la dénomination de l'Aérodrome de Paris-Saclay-Versailles
s'inscrit dans une dynamique d'avenir et d’innovation, le maintien d'une forte
connexion avec son Histoire est crucial.
L'enjeu pour les prochaines éditions serait de réussir à tisser des liens
encore plus solides pour que l'ensemble du patrimoine, qu'il soit statique,
culturel ou mémoriel, bénéficie d'une visibilité optimale.
Le bilan de cette édition 2025, appelle à une réflexion constructive sur la
manière d'intégrer toutes les forces vives pour que le patrimoine de
Toussus-le-Noble continue de rayonner, hier, aujourd'hui et demain.
Suzana Jaehrling (VGP) - Christine des Saint (Mairie) Tracé du parcours pédestre
Le circuit pédestre Aeriastory "Pionniers de l'aviation" proposé à VGP, le SIAB et le CDRP78, sera bientôt dévoilé. Il vous convie à une immersion unique dans ce patrimoine, vous guidant sur les traces des légendes qui ont marqué la région.
Au cœur de l'Île-de-France, le plateau de Saclay est un territoire
d'exception, où l'innovation et la recherche puisent leurs racines dans un
passé aéronautique glorieux. C'est une terre imprégnée des exploits des pionniers qui ont fait décoller l'aviation.
Dès vos premiers pas sur ce circuit "Entre Ciel et Terre "au passé aéronautique, vous sentirez le frisson des premiers envols. A l’arrivée à Toussus-le-Noble, l'un des points de chute
de ce circuit pédestre et joyau du plateau de Saclay, c’est un véritable livre
d'histoire à ciel ouvert qui s’ouvre à vous. Accueilli au rond point par un
biplan Maurice Farman Marine 1909 et dès votre entrée sur l’aeroport, chaque
détail architectural raconte une épopée : la disposition singulière des hangars
en un Z alangui, l'âme de la piste faite de plaques métalliques,
le bloc technique avec sa terrasse et son restaurant, ou encore
l'imposant hangar Farman à l'entrée. Tous ces éléments sont les témoins
silencieux des innovations et des exploits qui ont façonné l'aviation française
et mondiale.
Sur les traces des géants : Farman, Blériot, Borel, Caudron et
bien d'autres !
Mais la richesse de ce circuit pédestre s'étend bien au-delà, révélant la
densité historique du plateau de Saclay. Cette région fut un véritable
laboratoire à ciel ouvert pour l'aviation naissante. Non loin de chez Farman, à Buc,
Louis Blériot et son Aéroparc a écrit des pages fondamentales de
l'histoire de l'aviation. À Châteaufort, les contributions de Borel
ont marqué leur époque, tandis qu'à Guyancourt, les frères Caudron
ont laissé une empreinte indélébile avec leurs créations audacieuses. Un environnement qui vous permettra de saisir l'ampleur de cette effervescence
pionnière qui a transformé le plateau en un creuset d'innovations.
Au-delà des exploits aériens, le parcours vous révélera également des
traces d'un passé plus ancien du plateau. Cette balade pédestre vous mènera à
la découverte d'une digue qui, jadis, retenait l'eau d'un étang alimentant les
somptueux jardins royaux, et d'une route d'accès dont la courbe épouse celle
d'une rigole née du même dessein. Jusqu'à la porte du Trou Salé, le passé
lointain du village de Toussus-le-Noble se dévoile, offrant une perspective
unique sur la profondeur historique de cette région. A partir de la porte de
Toussus, vous suivrez à pied, la rectitude de l'avenue Tulasne, hommage
au commandant du Normandie-Niemen, qui épouse l'ancien tracé du mur du Grand
Parc de Versailles.
Un héritage vivant, entre ciel, terre et innovation,
concrétisé par VGP
Ce circuit pédestre est le fruit d'une volonté forte de valoriser un
patrimoine exceptionnel. C'est d'ailleurs grâce à Versailles Grand Parc
(VGP), les mairies concernées et le SIAB que ce sera concrétisé et officialisé. Il
représente une célébration de la diversité des expériences aéronautiques
qui ont eu lieu sur ce plateau. Des premiers vols de Farman et Blériot qui ont offert à l'homme une vision
inédite de son environnement, aux gros bombardiers transformés en transports
de passagers. Des lieux qui ont
accompagné tous les rêves, les espoirs, les réussites et les drames des Trente
Glorieuses. L'ambiance aimable et humaine qui y régnait à l'époque reste
toujours palpable, témoignant d'une époque où l'aviation était une aventure
humaine avant tout.
Le circuit pédestre Aeriastory "Pionniers de l'aviation"
est bien plus qu'une simple randonnée ; c'est une immersion dans un patrimoine
exceptionnel, qui tisse des liens profonds entre l'histoire de l'aviation, la
richesse du plateau de Saclay et ses réalités économiques actuelles. Son
caractère unique et son originalité lui valent un attachement profond de la
part de tous ceux qui l'ont découvert et de ceux qui contribuent à le faire
vivre.
Alors, prêt à chausser vos baskets et à vous laisser porter par le vent de
l'histoire et de l'innovation au cœur du plateau de Saclay ?
À Toussus-le-Noble, l'avenir ne se prépare pas, il se construit. Ce sont
les jeunes qui en sont les architectes.
De l'apiculture à l'intelligence
artificielle en passant par la logistique, une nouvelle génération prend le
relais, main dans la main avec ceux qui l'ont précédée, pour façonner un
environnement à leur image : dynamique, innovant et profondément attaché à son
patrimoine.Le miel et le
patrimoine, une histoire de transmission
C'est une tradition gourmande qui a débuté en 2013 à l'initiative Aeriapole.
Sur les 132 hectares d'espaces verts de l'aéroport de Toussus, des ruches ont
été installées. Les abeilles, véritables ouvrières, ont offert un miel d'une
qualité exceptionnelle, reflet de la biodiversité foisonnante du site.
Aujourd'hui, sur un autre lieu de la commune, cette passion pour l'apiculture est reprise par
Damien Mariel, un jeune de la commune. En perpétuant l'œuvre de son père, il
propose un miel délicat, clair, et aux notes florales. Il ne s'agit pas
seulement de produire du miel, mais de continuer à écrire l'histoire d'un
territoire et de montrer que tradition et innovation peuvent cohabiter.
De l'intelligence
artificielle au patrimoine numérique
Le regard tourné vers l'avenir, l'association Aeriastory a su
intégrer les nouvelles technologies grâce à l'expertise de jeunes talents.
Pierre André Biron, jeune architecte, en 2019, a permis de faire revivre
l'histoire en réalisant le vol virtuel du Farman Goliath. De son côté, Ludovic
Parent a partagé ses compétences en intelligence artificielle. Ces collaborations démontrent une chose
essentielle : les compétences de la nouvelle génération sont un formidable
atout pour préserver, valoriser et rendre accessible notre patrimoine. Elles
apportent de nouvelles perspectives et de nouveaux débouchés aux projets
existants.
La jeunesse au service
de sa communauté
L'engagement ne s'arrête pas là.
Lorsqu'il a fallu transporter la maquette
grandeur nature de l'avion Farman Marine, l'association Aeriastory s'est
tournée vers la société de fret K&S de Yacine Khoudi, jeune entrepreneur de Toussus. qui a grandi dans la
commune, est aujourd'hui à la tête d'un groupe de transport spécialisé.
Leur
professionnalisme et leur soutien ont été essentiels à la réalisation du
projet. Ils sont la preuve vivante qu'il est possible de réussir et de rester
impliqué dans la vie de sa communauté.
Les jeunes ne sont pas seulement l'avenir, ils sont le présent.
Ils s'engagent, créent et innovent, prouvant que leur énergie et leur passion
sont les moteurs d'un développement local durable et inspirant.
Oubliez la
lampe d'Aladin ! Le nouveau génie est arrivé, et il sera dans votre poche.
Vous cherchez un passeport pour un monde en pleine évolution ? Le voici.
Le porte-clé Aériastory est le sésame pour comprendre notre environnement,
son évolution et la manière dont nous y contribuons. C'est le symbole de
notre vision et de nos projets, qui encouragent le partage et l'innovation,
notamment en valorisant de jeunes créateurs comme https://mariebizette.fr
Cette clé
unique vous sera offerte pour toute nouvelle et/ou renouvellement d’adhésion 2025/2026. :
AERIASTORY | HelloAsso
Aeriastory sera
présent aussi à la journée des associations à Toussus le Noble le 6 septembre
de 10h à 12h
Du Decauville à l'Urbanloop "Si l'avenir est une porte, le passé en est la clé"
Le Decauville, que nous avons déjà évoqué dans nos
précédents articles, est de retour dans nos réflexions basé sur le concept Aeriapole "Etre acteur dans son environnement"
Suite à notre intégration à
l'équipe mobilité du groupe pluri communal de prospective et aux diverses
réunions tenues, nous sommes aujourd'hui en mesure de présenter à notre groupe, une vision de transport du futur dans notre environnement tout en préservant notre paysage.
Celle-ci s'inscrit dans le contexte d'une région
en forte urbanisation, et quand les communes restent profondément attachées à leur
identité rurale et à la conservation de leur patrimoine.
Plus d'un siècle sépare le Decauville de l'Urbanloop, et
pourtant, ces deux systèmes de transport, chacun à son époque, incarnent une
philosophie commune : celle de la légèreté des infrastructures et des
véhicules, de la spécificité des voies et d'une adaptabilité
remarquable pour des usages ciblés. Loin des mastodontes ferroviaires et des infrastructures routières couteuses, ils
offrent un fascinant parallèle sur la manière dont l'innovation peut
décongestionner et fluidifier la mobilité et ce, du champ de betteraves du XIXème S, aux réseaux urbains du XXIe siècle.
I. Deux Révolutions, Deux Contextes
Décauville à Jouy en Josas et aux Loges en Josas
Le Decauville, né à la fin du XIXe siècle de l'esprit ingénieux de
Paul Decauville, est un système de chemin de fer à voie étroite caractérisé par
des rails préfabriqués et légers, facilement assemblables et
démontables. Sa force réside dans sa flexibilité, permettant un
déploiement rapide sur des terrains variés et souvent difficiles. Ce fut une
aubaine pour l'industrie (sucreries, carrières), l'agriculture et même les
besoins militaires, notamment pendant la Première Guerre mondiale où des
milliers de kilomètres de voies Decauville ont acheminé hommes et matériel dans
les tranchées. Il a bouleversé la logistique de son temps en offrant une
alternative économique et modulable aux routes boueuses et aux chemins de fer
lourds, ouvrant la voie à une décentralisation des activités industrielles.A notre avis, aujourd'hui, l'Urbanloop, se positionne comme l'héritier de cette
philosophie de la légèreté, mais avec les outils du XXIe siècle. Ce projet
français propose des capsules électriques autonomes circulant sur des
voies dédiées, à l'empreinte au sol minimale (la largeur d'un trottoir).
Pensé
pour le transport individuel ou en très petits groupes, il vise à offrir une
solution de micro-mobilité décarbonée et fluide pour les zones
urbaines et périurbaines de moyenne densité. Son déploiement à
Saint-Quentin-en-Yvelines lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 comptabilise plus de 30.000 passagers à aujourd'hui, et bientôt à
Nancy, illustre sa pertinence face aux défis actuels de congestion et de transition
écologique ainsi que sur des lieux excentrés.
II. L'Éloge de la Légèreté :
Un Principe IntemporelLa légèreté est le fil rouge qui relie le Decauville à l'Urbanloop.
Au-delà de la simple réduction de poids, elle symbolise une approche disruptive
du transport :
Réduction
des coûts et de l'impact : Moins de matériaux, moins de travaux de génie
civil, et donc des coûts d'installation bien inférieurs à ceux des
infrastructures de transport traditionnelles (métro, tramway). Urbanloop
estime ses coûts à 1 à 10 M€ par km, contre 20-40 M€ pour un tramway.
Flexibilité
et adaptabilité : Des systèmes qui peuvent être déployés là où des infrastructures
lourdes seraient irréalisables ou trop coûteuses, s'adaptant aux
contraintes topographiques et urbaines.
Rapidité
de mise en œuvre : Le caractère modulaire et léger permet une installation plus rapide,
répondant à des besoins ponctuels (événements, chantiers) ou à une
évolution rapide des zones urbaines.
Efficacité
énergétique : Pour Urbanloop, cette légèreté se traduit par une consommation
énergétique record (0,047 kWh/km), renforçant son profil écologique.
III. Une Stratégie de Niche Réinventée
Les deux systèmes ont également en commun d'avoir (ou de vouloir) conquérir
des marchés de niche plutôt que de chercher à remplacer l'intégralité des
modes de transport existants. Le Decauville ne visait pas à concurrencer les grandes
lignes de chemin de fer, mais à résoudre des problèmes logistiques spécifiques
et locaux. De même, Urbanloop se positionne comme un complément aux
transports en commun existants, ciblant les trajets de "premier et dernier
kilomètre", les liaisons inter-quartiers ou les zones à faible ou moyenne
densité.
Cette stratégie de niche se matérialise par :
Une
réponse à un problème précis : Le Decauville pour le transport de charges
lourdes sur de courtes distances ou terrains instables ; Urbanloop pour la
fluidité, la rapidité et la personnalisation du transport urbain.
Une
optimisation de l'expérience utilisateur : Pour
Urbanloop, cela se traduit par l'absence d'attente, de correspondance et
d'arrêts intermédiaires, offrant un trajet direct, presque comparable à
celui d'un véhicule individuel mais avec les avantages du rail.
Un modèle
économique adapté : Moins d'investissement initial, des coûts d'opération réduits
(absence de batterie, faible consommation électrique).
IV. L'Argument Clé du "Dernier Kilomètre" :
Le Gain de Temps Fatidique
C'est ici qu'Urbanloop révèle toute sa pertinence dans la mobilité moderne.
Alors que les grandes infrastructures de transport en commun excellent à créer de hubs et relier
les centres urbains entre eux, le défi du "dernier kilomètre"
– le trajet entre la station de transport en commun et la destination finale –
reste souvent un point de friction majeur. Ce laps de temps, souvent
imprévisible et peu efficace, peut transformer un trajet globalement rapide en
une expérience frustrante.
Urbanloop est précisément conçu pour résoudre cette équation. Imaginez un
site d'activités isolé, un campus universitaire étendu, une zone résidentielle
excentrée, ou même un parc d'expositions. Plutôt que de dépendre de bus lents,
de taxis coûteux ou d'une longue marche, Urbanloop offre une connexion
directe et quasi instantanée vers la gare ou le hub de transport le plus
proche. La disponibilité permanente des capsules, le tracé optimisé et
l'absence d'arrêts intermédiaires pour un passager donné permettent de réduire
drastiquement ce temps "fatidique".
En offrant un service de transport à la demande, sans attente, et sur un
tracé dédié, Urbanloop transforme le "dernier kilomètre" d'une
contrainte en un atout. Il permet aux usagers de maximiser l'efficacité de
leurs trajets, en connectant les pôles majeurs (gares, universités, hôpitaux,
zones d'emploi) aux zones plus diffuses avec une fluidité inégalée. Cette
capacité à combler le "vide" laissé par les grands réseaux de
transport en commun positionne Urbanloop comme un maillon essentiel d'une
chaîne de mobilité multimodale réellement optimisée.
V. Leçons du Passé pour la Mobilité de Demain
L'histoire du Decauville offre des perspectives précieuses pour l'avenir
d'Urbanloop. La facilité de maintenance et la résilience du
Decauville, capable de fonctionner dans des conditions extrêmes, sont des
qualités qu'Urbanloop cherche à atteindre avec ses systèmes de pilotage
décentralisé et ses aiguillages embarqués. L'acceptation publique sera
un défi pour Urbanloop, comme elle l'a été pour de nombreuses innovations. Le
Decauville a dû prouver sa robustesse et son utilité avant d'être largement
adopté ; Urbanloop, en s'appuyant sur des démonstrateurs concrets et des
performances énergétiques avérées, œuvre à construire cette confiance.
Si le Decauville a révolutionné le transport industriel du XIXe siècle par
sa simplicité et sa robustesse mécanique, Urbanloop aspire à transformer la
mobilité urbaine du XXIe siècle par son intelligence artificielle, son
autonomie et son empreinte écologique minime, en résolvant notamment l'épineuse
question du dernier kilomètre. Ces deux innovations, séparées par le temps mais
unies par une vision partagée de la légèreté et de l'adaptabilité, rappellent
que les solutions de transport les plus efficaces ne sont pas toujours les plus
imposantes, mais celles qui savent le mieux s'intégrer aux besoins spécifiques
de leur époque.
Quatrième volet de notre vision en montage vidéo de l'historique du Decauville à l'avenir de nos transports pour nos communes excentrées des principaux hubs de transports.
Aviatic Hotel 1912 - Coll privée Pascal Créach Colorisée Aeriastory
Merci à
Jérôme Grosse d’Anciens Aérodromes, qui nous offre l'opportunité de découvrir une
vidéo exceptionnelle où l'Aviatic Hôtel reprend vie.
Ce document de 45 minutes, filmé par les Allemands durant l'occupation en 1941, fait partie d’une
bande vidéo plus longue. (10 heures)
Aeriastory a
choisi de ne diffuser que le passage qui concerne directement la région. Nous y avons ajouté les musiques de Carl Orff, Carmina Burana et Lilly Marlène par Suzy Solidor. Le choix de cette
bande-son est en accord avec l'époque et l'ambiance particulière du lieu durant
l'occupation.
Ce film, notre unique témoin du prestige de cet endroit aujourd'hui disparu,
nous plonge au cœur d'une époque surprenante et d'une première partie de l'occupation quand l'impressionnante armée allemande, en envahisseur, a joué de la séduction, pour ensuite, tomber dans l'horreur. Mais ça c'est autre histoire.
De 1913 à 1940,
l'Aviatic Hôtel fut l'un des établissements les plus luxueux de la région.
Situé face aux aérodromes REP et Farman, il était étroitement lié à l'essor de
l'aviation. Son emplacement stratégique en a fait un lieu de rendez-vous
incontournable pour les aviateurs et les constructeurs aéronautiques, notamment
Farman, qui l'utilisait dans ses brochures publicitaires pour attirer les
adeptes du tourisme aérien. Les clients pouvaient y déjeuner sur une grande
terrasse couverte tout en admirant le ballet des aéroplanes.
Un luxe raffiné et un service impeccable
L'Aviatic
Hôtel offrait un confort et un raffinement sans pareil. Le rez-de-chaussée
abritait des pièces spacieuses, comme un salon-bibliothèque, une salle de
billard et un bar. La salle à manger, pouvant accueillir 120 convives, était en bois de chêne, et la vaisselle, en porcelaine. La verrerie en cristal, dont 52
services à champagne, et l'argenterie de la maison Christofle ajoutaient une
touche d'élégance et de raffinement.
Les seize
chambres principales étaient équipées de lavabos en porcelaine et de linge de
qualité. Le décor intérieur témoignait d'un grand luxe : douze grands tableaux
à l'huile, des vases japonais, des lustres imposants, un piano, un phonographe
et même un modèle réduit d'avion, aussi coûteux que le billard.
Le personnel
était à l'image de l'établissement : le maître d'hôtel était anglais et les
femmes de chambre étaient suisses. Cette prospérité, qui a duré de 1913 à 1940,
a pris fin avec le début de la Seconde Guerre mondiale.
L’histoire d’une famille et une fin tragique
Après la
Première Guerre mondiale, la direction de l'hôtel-restaurant fut confiée au
couple Mandeville. Robert James Mandeville, un citoyen britannique et ancien
mécanicien du Royal Flying Corps, dirigeait l'établissement avec son épouse,
Louisa. La clientèle de l'hôtel était souvent composée d'aviateurs anglais de
passage.
L'histoire
de l'hôtel s'est brutalement arrêtée en 1940 lorsque les propriétaires ont fui
l'invasion allemande. Lors de la Libération de Paris, alors que les Allemands
fuyaient, le bâtiment fut incendié. Il est resté en ruines pendant vingt ans
avant d'être acquis par un particulier pour y construire une habitation privée.
Dernière minute: Certains ne pourront visionner cette vidéo. Cette version a été bloquée pour cause de la piste audio Carmini Burnana du WDR Sinfonieorchester Rundfunkchor - Nous procédons à une modification par d'autres version, de cette piste audio.
Avec toutes nos excuses !
Une seconde version avec de meilleures probabilités :